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Pierrot de Lune
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13 janvier 2018

La main tendue.

Poing serré aux phalanges blanchies en une douleur contenue, une souffrance muette

Lentement, il se libère de son étau,

Toujours fermé, il reprend vie et couleurs

Les doigts se déroulent un à un dans un ralenti libérateur,

Il s’allongent, abandonnent leur catatonie.

La main s’ouvre corolle épanouie,

Elle s’agite mollement avec timidité,

Elle s’enhardit et se tend vers cette autre qui l’appelle, du moins le croit-elle

Ses doigts effleurent ceux qui l’attendent, du moins le croit-elle

Brutalement, ceux-ci se dérobent accompagnant le mouvement de cette main, fausse amie, rejoignant la chaleur dédaigneuse d’une poche.

La sienne reste en suspension, inutile, penaude,

Honteuse d’avoir eu l’audace et la prétention de croire qu’une main délicatement manucurée s’enhardirait à saisir cette paume crevassée, ces doigts informes aux ongles sales.

Alors, à nouveau le poing se serre jusqu’au blanchissement des phalanges, jusqu’à la morsure des serres rongés dans la chair ou de qu’il en reste…

Pas de poche où aller cacher son malaise, où goûter quelque chaleur, où trouver un peu de réconfort,

Il fait bien froid dehors pourtant rien de comparable avec celui qui pétrifie le cœur des Hommes.

 

 

 

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